Alimentation et Bouteilles : Le Système en détails
Posté : 09 août 2010, 18:57
Réserves Externes
Bonjour à tous,
Aujourd’hui, je vais vous présenter une revue un peu particulière. En effet, cette revue parle des réserves externes, qui sont principalement utilisées avec les répliques longues à gaz (GBB ou NBB), type « Classic Airsoft » et « Modern Classic ». Les principales marques sont Escort, Sun Project, Shoei, Youth Engineering, Asahi, JAC et MGC.
Plan de la revue:
1- Introduction
2- Différents types de réserves externes
3- Réserve type « Paint-ball »
4- Construction
5- Où se procurer tout le nécessaire?
6- Performances et caractéristiques
7- Bilan
1- Introduction
Les réserves externes étaient monnaie courante il y a une vingtaine d’année. En effet, à cette époque, le système Hop-Up n’était pas né, la Gearbox était une boîte pour y ranger des rouages et le principe de l’AEG un concept martien. Les répliques étaient déjà efficaces, précises, et avaient des performances nettement plus importantes que les AEG. Seulement les AEG ont offert un nouveau style de jeu, bien plus économique. C’est ce qui leur à permis de décoller rapidement.
Avec ce décollage très rapide, les « Classic Airsoft » se sont vite fait remplacés par les AEG, avec l’équipement qui servait aux « anciennes » répliques. Les réserves externes faisaient partie de ce matériel. Ce matériel et ces répliques n’ont jamais totalement disparu, mais se faisait rare, tout comme les répliques qui les accompagnent.
Au début des années 2000, les compagnies Escort, Sun Project, Shoei et Youth Engineering sortent des répliques longues GBB, que l’on nomme les « Modern Classic ». Parce qu’elles sont issues des véritables Classic, ces répliques utilisent donc des réserves externes. Avec ces nouvelles répliques reviennent donc les réserves externes.
2- Différents types de réserves externes
Il existe un certains nombre de systèmes permettant le tir avec une telle réplique. Il existe :
- Le « Power Booster Carbon », appelé « Carbone Booster » ou PBC. Il s’agit d’une petite réserve externe, dans laquelle on met une sparklette de CO2. Cette sparclette permet de tirer entre 110 et 150 billes selon les répliques et la fréquence de tir. La pression est réglable, mais cette opération est difficile car il n’y a pas de manomètre indiquant la pression de sortie. Le PBC est sortis en 1998, construit par KWC, à l’occasion de la sortie des M16 gaz NBB et de leurs lignes de Colts à gaz.
- Il existe un câble assez spécial, qui était autrefois vendu avec certains « Classic Airsoft ». Ce câble se fixe comme un raccord rapide sécurité, et se relie directement à la bombonne de green gaz (aérosol). Elle permet une bonne autonomie à coût réduit. Seulement ces raccord sont aujourd’hui assez rares et le gaz en aérosol ne permet pas le jeu en hiver, à cause des problèmes de ces gaz, que nous connaissons tous.
- La réserve « TYPE Paint-ball ». Le nom n’est qu’une image, puisque les deux disciplines sont apparues à la même époque, mais sur des continents différents. Il est donc fort probable que les deux sports aient utilisé un système ou un principe déjà connu. Seulement, le paint-ball a toujours utilisé plus ou moins ce même système. Ce type de réserve était très répandu. Elles n’étaient pas forcément identiques à celles que nous connaissons aujourd’hui mais le principe de base est le même. Ce système est le plus onéreux mais le plus performant et le plus autonome.
3- Réserve type « Paint-ball »
Ce terme regroupe toutes les réserves ayant une bombonne rechargeable, quelque soit le fluide. Je précise bien bombonne TYPE paint-ball car certains constructeurs comme Shoei fabriquait leurs propres systèmes, mais le principe est exactement le même. De même que j’insiste sur le fluide, car il n’y a pas eu que l’air comprimé. Il existe ou a existé différent fluide, que tout le monde connaît, telle que l’air comprimé (HPA pour High Pressure Air en anglais dans le texte) ou le CO2, mais d’autre moins répandus et moins connus, comme le nitrogène et le fréon. Pour le dernier, je n’en suis pas très sûr, mais c’est ce que j’ai pu lire sur quelques forums étrangers. Les bouteilles ne peuvent généralement accueillir qu’un seul type de fluide, c’est pour cela qu’il ne faut pas remplir d’air une bouteille prévue pour du CO2. Quoi qu’il en soit, ces bouteilles ont une pression interne énorme, puisqu’elle renferme 150 à plus de 300 bars (2200 à 4500 PSI).
Outre l’aspect écologique de la chose, le CO2 est moins aisé que l’HPA. En effet, 90% des joueurs de paint-ball utilisent l’air comprimé, pour des raisons de praticité. Logiquement, le CO2 tombe un peu en désuétude, et il vous sera moins facile de trouver un point de recharge, et des pièces détachées pour votre système.
Pour le rechargement, il y a plusieurs possibilités. Les plus simples sont de recharger dans une boutique de paint-ball. Le rechargement est bon marché mais on est dépendant de sa situation géographique et du vendeur. Sinon, il y a toujours la possibilité d’aller dans un club de plongée ou une caserne de pompier. Le plus cher, mais encore une fois le plus pratique, c’est une pompe à main haute pression (environ 200 à 300€) ou un compresseur (environ 1200 à 1800€). L’investissement n’est pas toujours rentable, mais lorsque l’on habite loin de tout, c’est très pratique.
4- Construction
Une étape clé, c’est la construction. Mais souvent, c’est l’étape la plus floue. Il y a peu de revue ou de documentation pour composer et assembler correctement son montage. Tout le monde, moi le premier, s’est trouvé confronté au problème. En lisant un sujet et en posant les bonnes questions à des connaisseurs, la tâche est facilitée. C’est précisément le but ici, car les sujets qui traitent de ce genre de choses finissent souvent dans les abîmes du forum.
Les composants sont les suivants :
La bouteille. C’est elle qu’il fait l’alimentation. Il est impératif de bien la transporter et de ne pas lui faire subir de chocs. Surveillez-là, examinez-la, et prenez en soin. Au besoin, faites là régulièrement inspecter par un professionnel du paint-ball. N’oubliez pas les tests périodiques de pression (tous les 5 ans en général). Ne bricolez jamais la bouteille lorsqu’il reste du fluide, et évitez de faire les réparations vous-même, car n’oubliez jamais qu’il y a plus de 200 bars dans votre sac !! Alors on ne plaisante pas avec la sécurité. Attention toutefois au fluide pour lequel elle est prévue.
Le « mamba » haute pression. Le mot mamba désigne tous les flexibles en accordéon ou en fil de téléphone (pour ceux qui se souviennent !!). Il faut bien sûr que le mamba soit adapté à la pression maxi de la bouteille. Il est évident qu’avec une bouteille à 4500PSI max est inutile si le mamba ne supporte que 3000PSI max. L’inverse est aussi inutile, mais aura l’avantage de fonctionner !! A un bout du mamba, il y a un bouchon fileté qui se visse directement sur la bouteille, et une vis de percution qui permet d’alimenter le circuit en air et de le vidanger une fois la partie finie (la purge ne vide que les flexibles, pas la bouteille). De l’autre côté, une valve rapide de sécurité.
Le stabilisateur ou régulateur. La marque la plus courante de stabilisateur est le « Palmer », à tel point que l’on utilise maintenant la marque pour désigner l’objet. Il existe d’autres marques, avec des formes différentes, assez peu présentes. La fonction est donc de réguler la pression d’air sortante pour permettre le tir en toute sécurité. En dessous, il y a un téton qui est en fait un embout de connecteur rapide de sécurité. Au dessus, il y a la vis de réglage de la pression. Sur le corps, on retrouve un manomètre, qui indique la pression de sortie que le palmer renvoie, et un raccord en forme de coude par lequel sort le fluide régulé.
La durite. C’est con, mais si l’on n’a pas de durite pour faire le lien entre le régulateur et la réplique, on ne peut rien faire !! Pour ma part, j’utilise un flexible mamba, pour plus de souplesse et éviter de le plier.
Le raccord rapide de sécurité, qui permet de relier la durite de sorite d’air de la bouteille à la réplique. Il est important de le brancher dans le bon sens : ce type de raccord met à l’échappement un côté du circuit, et ferme l’autre côté. Donc le mieux est bien sûr de ne pas vidanger la bouteille ! Il se trouve au bout du mamba, sur la photo ci-dessus.
Il existe deux configurations principales différentes. La première consiste à assembler tous les éléments cités, dans l’ordre, pour obtenir ceci. La seconde, consiste à dévisse le bouchon moleté du fond du stabilisateur, pour s’affranchir du mamba haute pression, mais rallonge en hauteur.
5- Où se procurer le nécessaire ?
Ce petit paragraphe juste pour vous montrer que l’on est pas forcément obliger de commander à l’étranger, et qu’il est possible de construire soi même son propre régulateur. Même si cela reste plus simple de l’acheter d’occasion car peu de sites en vendent complet et assemblé. L’avantage de le constituer soi-même est indéniable : choix des composants, des marques, des formes…
http://www.paintball-boutique.com/index ... 83231&lg=1
http://www.palmer-pursuit.com/cart/inde ... p5ur41hhp1
La durite et les raccords peuvent se trouver dans n'importe quel magasin de fournitures industrielles et composants mécaniques - pneumatiques standards
http://www.legris.com/jahia/Jahia/filia ... ng/fr/home
6- Performances et caractéristiques
Avant de parler performances, on va d’abord parler un poil de technique, pour les personnes qui ne sont pas adeptes de ces systèmes. Le PSI, signifiant Pound Square Inch pour « Livre par Pied au Carré », est une unité bâtarde pour nous qui utilisons le génialissime système métrique !! Globalement, c’est la pression exercée par un poids d’environ 453,6 grammes sur une surface carré de 2,54cm de côté. Ce qui nous donne une pression assez faible. Pour chiffrer cela, on admet que 14,5PSI = 1 Bar, avec pour approximation 15PSI = 1Bar. Donc 3000PSI = 206Bars. Si vous n’êtes pas encore convaincu que le système anglo-saxon est merdique, ou si vous n’avez rien compris, pas d’inquiétude. Voici deux liens qui vous éclaireront peut-être un peu plus :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Unit%C3%A9 ... o-saxonnes
http://fr.wikipedia.org/wiki/PSI_(unit%C3%A9)
Autre précision technique : à volume constant fermé, la pression dépend directement de la température. Plus il fait chaud, plus un fluide se dilate (sauf cas exceptionnel comme l’eau…). Pour vous en convaincre : laisse une bouteille en plastique vide sur la plage arrière de votre voiture pendant quelques heures ou quelques jours au soleil. Lorsque vous la retrouverez, le cul sera bombé et lors de l’ouverture, on entendra un « pchit » : preuves que la pression est plus importante qu’auparavant, dans un volume similaire. Avec les réserves externes, c’est pareil. Si à 30°C, vous tirez 2500 billes avec une bouteille de 1L remplie à 3000PSI et une pression de sortie de 100PSI, à une température extérieure de 0°C, vous ne pourrez peut-être tirer que 2000bbs avec les mêmes paramètres.
L’aparté technique étant fini, on peut passer à ce qui nous intéresse : le côté performances. Il n’est pas quantifiable précisément !! Cela dépend d’un grand nombre de critères, comme la capacité de la bouteille (0,3L, 0,8L...), la pression d’alimentation (en général 60 à 100PSI pour les Classic et 100 à 120PSI pour les Modern), la pression de remplissage de la bouteille (2500-3000PSI ou 4000-4500PSI), le nombre de fois que vous vidangerez le circuit de fluide, la température extérieure… Ceci dit, l’autonomie est importante : pour exemple, avec mes M16 GBB Sun Project – Escort, je tire entre 2000 et 2500 billes (selon la température) avec une bouteille de 0.8L à 2800PSI avec une pression de sortie de 110PSI. Donc niveau autonomie, je pense que l’on est dans une fourchette très correcte.
« C’est bien sympa tout cela, mais comment on porte tout ce bordel ??? » allez vous me dire. C’est votre problème !!! Cela dit, j’ai expérimenté deux façon très simples et efficaces de la transporter sans être encombré : dans un gilet de combat ou un sac de combat. Pour ce qui est du gilet, j’ai testé en partie sur un gilet type « Sud-Af », dans une des grandes poches latérales. Aucun problème particulier, si ce n’est un décalage de l’équilibre du gilet qui est déroutant pendant que l’on court. Rien de méchant cependant. L’avantage, c’est que l’on a accès rapidement à tous les organes. Avec le sac de combat, la configuration est très confortable. Je porte le sac bien réglé et ajusté au corps, et aucun souci. Par contre, pour accéder à la réserve, il faut juste retirer le sac. Pour ma part, j’utilisais le sac car c’est plus confortable, mais depuis peu, j’ai une poche latérale adaptée sur un CIRAS, et c’est nickel.
Entretien, Puissance et pression. L’entretien se résume très vite pour un système à air comprimé : un peu d’huile de temps en temps sur les connecteurs de sécurité, et sur la durite. La pression est réglable, de très faible (5 bars) à près de 300PSI (20 bars). Les répliques n’acceptent pas toutes la même pression de sortie, sachant que le réglage de la pression est très simple est très rapide, il s’adapte donc à toutes les répliques à réserves externes en quelques minutes. Souvent les Classic Airsoft n’aiment pas les pressions de plus 90-100PSI, alors que les Modern Classic vont jusqu’au 120PSI, voire plus si upgrades. La cadence et la puissance sont ajustables par le réglage de la pression de sortie. Si une réplique tire à 360FPS, il sera possible de la faire passer à 345FPS. La cadence sera à peine plus faible et la puissance rentrera dans les clous. Mais il ne faut pas qu’il y aie de l’abus de la part des joueurs.
7- Bilan
Les plus :
- Faciliter de mise en œuvre.
- Grande autonomie, comparable à une batterie.
- Système fiable.
- Pas d’entretien particulier.
- Pas très lourd
- Facile à transporter
- On n’est pas obliger de finir la bouteille, comme avec les sparclettes.
- Vite amortis si utilisation régulière.
- Pression réglable, qui influe sur la puissance et la cadence (dans une plage donnée).
- Peu cher à l’usage, contrairement au PBC par exemple.
Les moins :
- Pas simple à confectionner ou à se procurer pour un novice.
- Nécessite de transporter le système.
- Investissement onéreux, surtout après la réplique qui coûte déjà chère.
- Prévoir plusieurs bouteilles ou avoir un système/boutique pour les recharger.
Le mot de la fin :
Pour finir, ce type de système, bien qu’assez cher à l’achat, s’amortit très vite. De plus, le confort de jeu est très appréciable, malgré les petits désavantages liés au système lieu même et à la durite. Les caractéristiques de ces systèmes permettent aux répliques qui les accompagnent de pouvoir lutter à « répliques égales » ou presque.
Bonjour à tous,
Aujourd’hui, je vais vous présenter une revue un peu particulière. En effet, cette revue parle des réserves externes, qui sont principalement utilisées avec les répliques longues à gaz (GBB ou NBB), type « Classic Airsoft » et « Modern Classic ». Les principales marques sont Escort, Sun Project, Shoei, Youth Engineering, Asahi, JAC et MGC.
Plan de la revue:
1- Introduction
2- Différents types de réserves externes
3- Réserve type « Paint-ball »
4- Construction
5- Où se procurer tout le nécessaire?
6- Performances et caractéristiques
7- Bilan
1- Introduction
Les réserves externes étaient monnaie courante il y a une vingtaine d’année. En effet, à cette époque, le système Hop-Up n’était pas né, la Gearbox était une boîte pour y ranger des rouages et le principe de l’AEG un concept martien. Les répliques étaient déjà efficaces, précises, et avaient des performances nettement plus importantes que les AEG. Seulement les AEG ont offert un nouveau style de jeu, bien plus économique. C’est ce qui leur à permis de décoller rapidement.
Avec ce décollage très rapide, les « Classic Airsoft » se sont vite fait remplacés par les AEG, avec l’équipement qui servait aux « anciennes » répliques. Les réserves externes faisaient partie de ce matériel. Ce matériel et ces répliques n’ont jamais totalement disparu, mais se faisait rare, tout comme les répliques qui les accompagnent.
Au début des années 2000, les compagnies Escort, Sun Project, Shoei et Youth Engineering sortent des répliques longues GBB, que l’on nomme les « Modern Classic ». Parce qu’elles sont issues des véritables Classic, ces répliques utilisent donc des réserves externes. Avec ces nouvelles répliques reviennent donc les réserves externes.
2- Différents types de réserves externes
Il existe un certains nombre de systèmes permettant le tir avec une telle réplique. Il existe :
- Le « Power Booster Carbon », appelé « Carbone Booster » ou PBC. Il s’agit d’une petite réserve externe, dans laquelle on met une sparklette de CO2. Cette sparclette permet de tirer entre 110 et 150 billes selon les répliques et la fréquence de tir. La pression est réglable, mais cette opération est difficile car il n’y a pas de manomètre indiquant la pression de sortie. Le PBC est sortis en 1998, construit par KWC, à l’occasion de la sortie des M16 gaz NBB et de leurs lignes de Colts à gaz.
- Il existe un câble assez spécial, qui était autrefois vendu avec certains « Classic Airsoft ». Ce câble se fixe comme un raccord rapide sécurité, et se relie directement à la bombonne de green gaz (aérosol). Elle permet une bonne autonomie à coût réduit. Seulement ces raccord sont aujourd’hui assez rares et le gaz en aérosol ne permet pas le jeu en hiver, à cause des problèmes de ces gaz, que nous connaissons tous.
- La réserve « TYPE Paint-ball ». Le nom n’est qu’une image, puisque les deux disciplines sont apparues à la même époque, mais sur des continents différents. Il est donc fort probable que les deux sports aient utilisé un système ou un principe déjà connu. Seulement, le paint-ball a toujours utilisé plus ou moins ce même système. Ce type de réserve était très répandu. Elles n’étaient pas forcément identiques à celles que nous connaissons aujourd’hui mais le principe de base est le même. Ce système est le plus onéreux mais le plus performant et le plus autonome.
3- Réserve type « Paint-ball »
Ce terme regroupe toutes les réserves ayant une bombonne rechargeable, quelque soit le fluide. Je précise bien bombonne TYPE paint-ball car certains constructeurs comme Shoei fabriquait leurs propres systèmes, mais le principe est exactement le même. De même que j’insiste sur le fluide, car il n’y a pas eu que l’air comprimé. Il existe ou a existé différent fluide, que tout le monde connaît, telle que l’air comprimé (HPA pour High Pressure Air en anglais dans le texte) ou le CO2, mais d’autre moins répandus et moins connus, comme le nitrogène et le fréon. Pour le dernier, je n’en suis pas très sûr, mais c’est ce que j’ai pu lire sur quelques forums étrangers. Les bouteilles ne peuvent généralement accueillir qu’un seul type de fluide, c’est pour cela qu’il ne faut pas remplir d’air une bouteille prévue pour du CO2. Quoi qu’il en soit, ces bouteilles ont une pression interne énorme, puisqu’elle renferme 150 à plus de 300 bars (2200 à 4500 PSI).
Outre l’aspect écologique de la chose, le CO2 est moins aisé que l’HPA. En effet, 90% des joueurs de paint-ball utilisent l’air comprimé, pour des raisons de praticité. Logiquement, le CO2 tombe un peu en désuétude, et il vous sera moins facile de trouver un point de recharge, et des pièces détachées pour votre système.
Pour le rechargement, il y a plusieurs possibilités. Les plus simples sont de recharger dans une boutique de paint-ball. Le rechargement est bon marché mais on est dépendant de sa situation géographique et du vendeur. Sinon, il y a toujours la possibilité d’aller dans un club de plongée ou une caserne de pompier. Le plus cher, mais encore une fois le plus pratique, c’est une pompe à main haute pression (environ 200 à 300€) ou un compresseur (environ 1200 à 1800€). L’investissement n’est pas toujours rentable, mais lorsque l’on habite loin de tout, c’est très pratique.
4- Construction
Une étape clé, c’est la construction. Mais souvent, c’est l’étape la plus floue. Il y a peu de revue ou de documentation pour composer et assembler correctement son montage. Tout le monde, moi le premier, s’est trouvé confronté au problème. En lisant un sujet et en posant les bonnes questions à des connaisseurs, la tâche est facilitée. C’est précisément le but ici, car les sujets qui traitent de ce genre de choses finissent souvent dans les abîmes du forum.
Les composants sont les suivants :
La bouteille. C’est elle qu’il fait l’alimentation. Il est impératif de bien la transporter et de ne pas lui faire subir de chocs. Surveillez-là, examinez-la, et prenez en soin. Au besoin, faites là régulièrement inspecter par un professionnel du paint-ball. N’oubliez pas les tests périodiques de pression (tous les 5 ans en général). Ne bricolez jamais la bouteille lorsqu’il reste du fluide, et évitez de faire les réparations vous-même, car n’oubliez jamais qu’il y a plus de 200 bars dans votre sac !! Alors on ne plaisante pas avec la sécurité. Attention toutefois au fluide pour lequel elle est prévue.
Le « mamba » haute pression. Le mot mamba désigne tous les flexibles en accordéon ou en fil de téléphone (pour ceux qui se souviennent !!). Il faut bien sûr que le mamba soit adapté à la pression maxi de la bouteille. Il est évident qu’avec une bouteille à 4500PSI max est inutile si le mamba ne supporte que 3000PSI max. L’inverse est aussi inutile, mais aura l’avantage de fonctionner !! A un bout du mamba, il y a un bouchon fileté qui se visse directement sur la bouteille, et une vis de percution qui permet d’alimenter le circuit en air et de le vidanger une fois la partie finie (la purge ne vide que les flexibles, pas la bouteille). De l’autre côté, une valve rapide de sécurité.
Le stabilisateur ou régulateur. La marque la plus courante de stabilisateur est le « Palmer », à tel point que l’on utilise maintenant la marque pour désigner l’objet. Il existe d’autres marques, avec des formes différentes, assez peu présentes. La fonction est donc de réguler la pression d’air sortante pour permettre le tir en toute sécurité. En dessous, il y a un téton qui est en fait un embout de connecteur rapide de sécurité. Au dessus, il y a la vis de réglage de la pression. Sur le corps, on retrouve un manomètre, qui indique la pression de sortie que le palmer renvoie, et un raccord en forme de coude par lequel sort le fluide régulé.
La durite. C’est con, mais si l’on n’a pas de durite pour faire le lien entre le régulateur et la réplique, on ne peut rien faire !! Pour ma part, j’utilise un flexible mamba, pour plus de souplesse et éviter de le plier.
Le raccord rapide de sécurité, qui permet de relier la durite de sorite d’air de la bouteille à la réplique. Il est important de le brancher dans le bon sens : ce type de raccord met à l’échappement un côté du circuit, et ferme l’autre côté. Donc le mieux est bien sûr de ne pas vidanger la bouteille ! Il se trouve au bout du mamba, sur la photo ci-dessus.
Il existe deux configurations principales différentes. La première consiste à assembler tous les éléments cités, dans l’ordre, pour obtenir ceci. La seconde, consiste à dévisse le bouchon moleté du fond du stabilisateur, pour s’affranchir du mamba haute pression, mais rallonge en hauteur.
5- Où se procurer le nécessaire ?
Ce petit paragraphe juste pour vous montrer que l’on est pas forcément obliger de commander à l’étranger, et qu’il est possible de construire soi même son propre régulateur. Même si cela reste plus simple de l’acheter d’occasion car peu de sites en vendent complet et assemblé. L’avantage de le constituer soi-même est indéniable : choix des composants, des marques, des formes…
http://www.paintball-boutique.com/index ... 83231&lg=1
http://www.palmer-pursuit.com/cart/inde ... p5ur41hhp1
La durite et les raccords peuvent se trouver dans n'importe quel magasin de fournitures industrielles et composants mécaniques - pneumatiques standards
http://www.legris.com/jahia/Jahia/filia ... ng/fr/home
6- Performances et caractéristiques
Avant de parler performances, on va d’abord parler un poil de technique, pour les personnes qui ne sont pas adeptes de ces systèmes. Le PSI, signifiant Pound Square Inch pour « Livre par Pied au Carré », est une unité bâtarde pour nous qui utilisons le génialissime système métrique !! Globalement, c’est la pression exercée par un poids d’environ 453,6 grammes sur une surface carré de 2,54cm de côté. Ce qui nous donne une pression assez faible. Pour chiffrer cela, on admet que 14,5PSI = 1 Bar, avec pour approximation 15PSI = 1Bar. Donc 3000PSI = 206Bars. Si vous n’êtes pas encore convaincu que le système anglo-saxon est merdique, ou si vous n’avez rien compris, pas d’inquiétude. Voici deux liens qui vous éclaireront peut-être un peu plus :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Unit%C3%A9 ... o-saxonnes
http://fr.wikipedia.org/wiki/PSI_(unit%C3%A9)
Autre précision technique : à volume constant fermé, la pression dépend directement de la température. Plus il fait chaud, plus un fluide se dilate (sauf cas exceptionnel comme l’eau…). Pour vous en convaincre : laisse une bouteille en plastique vide sur la plage arrière de votre voiture pendant quelques heures ou quelques jours au soleil. Lorsque vous la retrouverez, le cul sera bombé et lors de l’ouverture, on entendra un « pchit » : preuves que la pression est plus importante qu’auparavant, dans un volume similaire. Avec les réserves externes, c’est pareil. Si à 30°C, vous tirez 2500 billes avec une bouteille de 1L remplie à 3000PSI et une pression de sortie de 100PSI, à une température extérieure de 0°C, vous ne pourrez peut-être tirer que 2000bbs avec les mêmes paramètres.
L’aparté technique étant fini, on peut passer à ce qui nous intéresse : le côté performances. Il n’est pas quantifiable précisément !! Cela dépend d’un grand nombre de critères, comme la capacité de la bouteille (0,3L, 0,8L...), la pression d’alimentation (en général 60 à 100PSI pour les Classic et 100 à 120PSI pour les Modern), la pression de remplissage de la bouteille (2500-3000PSI ou 4000-4500PSI), le nombre de fois que vous vidangerez le circuit de fluide, la température extérieure… Ceci dit, l’autonomie est importante : pour exemple, avec mes M16 GBB Sun Project – Escort, je tire entre 2000 et 2500 billes (selon la température) avec une bouteille de 0.8L à 2800PSI avec une pression de sortie de 110PSI. Donc niveau autonomie, je pense que l’on est dans une fourchette très correcte.
« C’est bien sympa tout cela, mais comment on porte tout ce bordel ??? » allez vous me dire. C’est votre problème !!! Cela dit, j’ai expérimenté deux façon très simples et efficaces de la transporter sans être encombré : dans un gilet de combat ou un sac de combat. Pour ce qui est du gilet, j’ai testé en partie sur un gilet type « Sud-Af », dans une des grandes poches latérales. Aucun problème particulier, si ce n’est un décalage de l’équilibre du gilet qui est déroutant pendant que l’on court. Rien de méchant cependant. L’avantage, c’est que l’on a accès rapidement à tous les organes. Avec le sac de combat, la configuration est très confortable. Je porte le sac bien réglé et ajusté au corps, et aucun souci. Par contre, pour accéder à la réserve, il faut juste retirer le sac. Pour ma part, j’utilisais le sac car c’est plus confortable, mais depuis peu, j’ai une poche latérale adaptée sur un CIRAS, et c’est nickel.
Entretien, Puissance et pression. L’entretien se résume très vite pour un système à air comprimé : un peu d’huile de temps en temps sur les connecteurs de sécurité, et sur la durite. La pression est réglable, de très faible (5 bars) à près de 300PSI (20 bars). Les répliques n’acceptent pas toutes la même pression de sortie, sachant que le réglage de la pression est très simple est très rapide, il s’adapte donc à toutes les répliques à réserves externes en quelques minutes. Souvent les Classic Airsoft n’aiment pas les pressions de plus 90-100PSI, alors que les Modern Classic vont jusqu’au 120PSI, voire plus si upgrades. La cadence et la puissance sont ajustables par le réglage de la pression de sortie. Si une réplique tire à 360FPS, il sera possible de la faire passer à 345FPS. La cadence sera à peine plus faible et la puissance rentrera dans les clous. Mais il ne faut pas qu’il y aie de l’abus de la part des joueurs.
7- Bilan
Les plus :
- Faciliter de mise en œuvre.
- Grande autonomie, comparable à une batterie.
- Système fiable.
- Pas d’entretien particulier.
- Pas très lourd
- Facile à transporter
- On n’est pas obliger de finir la bouteille, comme avec les sparclettes.
- Vite amortis si utilisation régulière.
- Pression réglable, qui influe sur la puissance et la cadence (dans une plage donnée).
- Peu cher à l’usage, contrairement au PBC par exemple.
Les moins :
- Pas simple à confectionner ou à se procurer pour un novice.
- Nécessite de transporter le système.
- Investissement onéreux, surtout après la réplique qui coûte déjà chère.
- Prévoir plusieurs bouteilles ou avoir un système/boutique pour les recharger.
Le mot de la fin :
Pour finir, ce type de système, bien qu’assez cher à l’achat, s’amortit très vite. De plus, le confort de jeu est très appréciable, malgré les petits désavantages liés au système lieu même et à la durite. Les caractéristiques de ces systèmes permettent aux répliques qui les accompagnent de pouvoir lutter à « répliques égales » ou presque.
Bon sang MaRu san arretes de poster !! tu me fais rêver là !!! Rhooo je vais finir par craquer. Ce qui m'embete un chouilla c'est d'être en gwada et de pas pouvoir me ravitailler normalement ... mais depuis que je pense à passer sur un système pareil, ça fait réfléchir. Va quand même falloir que je devienne plus bricolo.